« On calcule qu'au moyen âge
les gens ne travaillaient guère plus de la moitié de l'année. Il y avait cent
quarante et une fêtes chômées.
L'extension monstrueuse de la journée de travail
caractérise le début de la révolution industrielle, les travailleurs étant
obligés de concurrencer les premières machines. [...] En bref les travailleurs
ont connu pendant la première moitié du XIXème siècle des conditions
d'existence pires que celles subies auparavant par les plus infortunés. Le
progrès accompli à notre époque est généralement surestimé puisque nous le
mesurons à un véritable "âge des ténèbres". Il est possible, par
exemple, que l'espérance de vie telle qu'elle est aujourd'hui dans les pays les
plus civilisés corresponde seulement à ce qu'elle était dans certains siècles
de l'antiquité. Nous n'en savons évidemment rien, mais la longévité de nombreux
personnages célèbres invite à poser la question. »
Citation
issue d'une note de bas de page dans La
condition de l’Homme moderne d'Hannah Arendt (Calmann-Levy, 1961 et 1983,
p.183, chapitre III « Le travail », sous –chapitre « une société
de consommateurs »), elle donne toutes ses sources et ses références
évidemment, j'ai juste la flemme de les recopier.
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